L’Uniopss a organisé, le 12 décembre, un webinaire à l’occasion des 80 ans de la Sécurité sociale. Une occasion de faire le bilan de cette institution et de dresser des perspectives d’avenir au plus proche des acteurs de terrain.

Dans le cadre de la célébration des 80 ans de la Sécurité sociale, l’Uniopss a souhaité contribuer à la réflexion sur l’avenir de la Sécu et plus largement sur le modèle de protection sociale. Dans cette optique, elle a proposé le 12 décembre un webinaire ouvert à tous.

Ce rendez-vous a rassemblé plusieurs spécialistes du sujet et acteurs de terrain autour de trois séquences. La première avait pour thème « 80 ans plus tard, quel bilan de la Sécu ? ». Créée en 1945 et basée sur le principe très simple que chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins, la Sécurité sociale n’a pas cessé de prendre de l’ampleur depuis. Elle a largement contribué à ce que de nombreuses personnes ne basculent pas dans la pauvreté, réduisant par la même de nombreuses inégalités et jouant le rôle d’amortisseur social dans les moments de crise. Quels ont été ses principaux bénéfices, ses évolutions et son impact sur la société française ? Telles seront les questions auxquelles nous avons tenté de répondre grâce à l’intervention particulièrement éclairante de Benjamin Ferras, haut-fonctionnaire et spécialiste de la protection sociale.

La deuxième séquence avait pour sujet : « Sécurité sociale : quelles évolutions souhaitables ? » En dépit de son efficacité, notre système de Sécurité sociale mérite en effet d’évoluer encore pour accompagner au mieux les publics les plus fragiles, comme les jeunes ou encore les familles monoparentales. Celui-ci doit également faire face au défi de la transition démographique en faisant en sorte que la 5e branche devienne réalité. Il doit aussi renforcer son action en matière de prévention, mais également renouveler sa gouvernance, en prenant mieux en compte la parole associative. Quels sont les impacts de toutes ces failles de notre système de protection sociale sur les publics fragiles et les associations qui les accompagnent ? Comment renforcer la place des associations dans la gouvernance de notre système de protection sociale ? Quelles sont les pistes d’amélioration à envisager à court et à moyen terme ? Voici les thématiques qui ont été abordées, avec Etienne Petitmengin, président de la Commission « Autonomie » de l’Uniopss, Bernard Basset, président d’honneur d’Addictions France, Aude Brard, directrice adjointe de l’Uriopss Centre et Eric May, vice-président de la Fédération nationale des centres de santé.

La troisième séquence de webinaire, intitulée « Sécurité sociale : quels défis d’avenir ? », a été l’occasion de se projeter un peu plus loin, en évoquant notamment les problématiques de financement et en questionnant la soutenabilité de ce modèle, ainsi que l’évolution éventuelle de son périmètre. Lors d’un entretien très riche, Dominique Libault, directeur général de l’École nationale supérieure de Sécurité sociale et président du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale, et Delphine Rouilleault, présidente du Collectif ALERTE, ont croisé leurs regards.

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